Résultats
Morceaux imposés
1ère division - Orion de Paul Lovatt Cooper
Orion a été nommé d’après le chasseur géant dans la mythologie grecque et est une constellation proéminente située sur l’équateur céleste et visible dans le monde entier. C’est l’une des constellations les plus visibles et reconnaissables dans le ciel nocturne. Cette pièce et son inspiration ont été composées comme un poème sonore créant une image musicale de ce phénomène étonnant.
L’ouverture présente la constellation. Commençant mystérieusement avec les percussions et les basses, cette section développe une série d’intermèdes rythmiques et harmoniques à partir des cuivres supérieurs. Au fur et à mesure que cette introduction se développe, la ligne mélodique dirigée par le Solo Cornet ou Clarinette et Euphonium se construit au fur et à mesure que les instruments qui l’accompagnent augmentent dans leur complexité rythmique. Cette section culmine avec un court motif de fanfare qui sera un thème prédominant tout au long de cette pièce.
La section rythmique rapide en jachère sert de test technique pour les joueurs. Le dispositif thématique introduit par les Solo Cornets ou Clarinettes est passé autour de différents solistes et sections au sein de l’ensemble. Cette partie du poème sonore donne l’occasion à l’ensemble de mettre en valeur ses prouesses techniques. Le motif de fanfare revient pour conclure cette section et emmène la pièce dans le mouvement lent du milieu.
Les motifs entendus plus tôt sont mélangés avec de nouvelles idées dans cette section lente qui donne l’occasion à une variété de solistes de démontrer leurs prouesses musicales. Après les divers passages solos et cadences, l’humeur change radicalement vers une section plus inquiétante qui s’enrichit d’une texture et d’une dynamique. Concluant avec notre motif de fanfare de retour, la pièce prend de l’élan vers notre section finale.
Cette finale est une vitrine technique qui mettra à l’épreuve la capacité de jeu et l’endurance des solistes, des petits groupes et de l’ensemble. Utilisant des thèmes musicaux importants entendus tout au long de cette pièce, la musique se construit jusqu’à une conclusion glorieuse qui correspond à une constellation merveilleuse.
2ème division - The Red Machine de Peter Graham
La machine rouge a été commandée par la fanfare londonienne des Coldstream Guards. Parmi les tâches de la fanfare, il y a le fameux changement de la cérémonie de la garde au palais de Buckingham, où leur réputation de marche de précision les a conduits à être décrits comme la Machine Rouge (The Red Machine).
La musique reflète le titre et l’héritage de ce beau groupe ; de la musique agressive et machine-type de l’ouverture, la valse nostalgique contrastante à saveur française jusqu’à la récapitulation et la finale vivace. Les auditeurs peuvent entendre des références à la musique associée au groupe, depuis Holst (les Planètes) jusqu’à la phrase d’ouverture du choral Ein Feste Burg – familier aux groupes de la British Guards Bands de la marche des troupes Huguenots.
3ème division - Solmon de Raymond Gobbo
De l’Orient, le soleil apparu à la surface du lac puis émergea petit à petit en léchant les flancs de la montagne.
La lumière balaya les Ecoeurnes et soudain illumina le Creux-du-Van.
La vallée apparut alors baignée d’Or dans un écrin de forêts où la flèche argentée de la rivière sublima le paysage.
Un groupe de chamois se lança à l’assaut de la via ferrata, jouant dans les rochers escarpés, rivalisant d’agilité et de légèreté.
Enfin, une impression de grandeur et de sérénité se dégagea de cette nature magnifique, inspirant cette musique.
4ème division - Polari de Marc Jeanbourquin
Alpha Ursae Minoris est l’étoile la plus brillante de la constellation de la Petite Ourse. Elle est connue pour correspondre avec une bonne précision à la direction du pôle Nord céleste, ce qui lui vaut l’appellation d’étoile polaire, Polaris en latin.
Marc Jeanbourquin a composé cette pièce, à la demande de la Société Cantonal des Musiques fribourgeoises comme morceau imposé de la 4ème catégorie, pour la 22ème Fête cantonale des musiques fribourgeoises en 2015.
Cette œuvre est écrite en trois mouvements ininterrompus. Elle débute par une ouverture sonore qui laisse ensuite place à un premier thème qui se conclura par une courte partie cadentielle. Ceci emmènera l’ensemble de l’orchestre au 2e mouvement, avec un thème beaucoup plus calme et serein.
Le voyage vers l’étoile Polaire se terminera par une dernière partie dansante et bon nombre de mesures irrégulières.
Bon voyage avec Polaris.
Sections tambours et batteries-anglaises - Artemisia de Dominique Magnin
Sous le titre Artemisia, Dominique Magnin vous invite à retracer la vie de la célèbre plante issue de cette famille, artemisia absinthium, plus connue sous le nom d’absinthe. Les parties de la pièce retracent la distillation, la dégustation, l’ivresse suivi de la fameuse gueule de bois.
Après une « Entrée » relativement dynamique, la partie de « Distillation » prend un tempo plus lent, avec des motifs tournant un peu en rond, tel le serpentin de condensation de l’alambique qui extrait le précieux liquide.
Arrive en suite la partie de « Dégustation », dans un premier temps plus franche et cassante avant de partir dans un style plus souple, ceci pour imager la perte d’inhibition.
La dégustation passée, s’ensuit l’ « Ivresse » qui donne un effet de liesse et de perte d’équilibre, car on semble courir après une pulse évasive.
Les joies de la première partie laisse place à l’ « Hangover » ou gueule de bois. Dans un style 6/8 qui titube la pièce se réveille pour laisser place au « Final » qui tape et résonne lentement dans la tête avant de retrouver toute sa verve pour finir sur une note éclatante.